Histoire du Pont de Noblat et de Saint Léonard
Le Pont de Noblat est situé sur la Via Lemovicensis.
Bien avant la conquête romaine, un important itinéraire joignant Bourges à Bordeaux franchissait la Vienne au lieu dit - aujourd'hui - Noblat. Il s'agissait d'un gué. À quelques kilomètres en amont (limite communale avec St Denis-des-Murs), on trouve les traces de l'imposant oppidum gaulois de Villejoubert, site fortifié de la tribu des Lémovices. C'est à Noblat (qui viendrait de nobiliacum, « lieu noble » (c'est-à-dire relevant d'un seigneur), que le premier village prit naissance. Un pont, sans doute en bois, y renforça le gué originel. Un premier château fut édifié vers l'an 1000 sur la hauteur dominant le coude de la Vienne. Il en reste un monticule et un fossé sur le très beau site dénommé « Chêne de Clovis ».
Le Château de NOBLAT
Il y avait une forteresse qui dominait de plus de 50m un coude de la vienne, ce qui lui donnait un parfait contrôle de dangers approchant de ce côté vers le sud c'est à dire le côté vulnérable du plateau, on peut voir encore le profond fossé qui la défendait. Le gué puis le pont médiéval étaient sous sa surveillance directe ainsi que la route dite << le pavé >> qul, partant du pont, rejoint au plus court, la ville de Saint-Léonard, on y accédait par la route qui, venant du pont contourne le rocher par le nord et arrive au château par le plateau, par les fermes actuelles du Haut et du Bas Château. Là, une petite dépression topographique, bien visible depuis les ruines, correspond sans doute à l’ancien chemin creux qui donnait accès à l'ensemble des constructions seigneuriales. Le petit chemin escarpé qui relie directement le pont à l’emplacement du donjon n’a jamais pu être que piétonnier s'il existait au Moyen Âge. L’ensemble fortifié se composait de deux parties bien distinctes: d’une part le donjon avec sa basse cour, de l’autre les habitations seigneuriales .
L'élément le plus avancé vers le rebord du plateau, là où I'on voit actuellement le << chêne de Clovis >>, se composait d'une tour édifiée sur ce piton haut et étroit, associée à une petite basse-cour en contre bas, au nord . La première mention que l’on en trouve date de 1045 dans un acte passé entre Jourdain de Laron, évêque de Limoges, et le comte de Poitiers , aucun texte ne donne la moindre explication sur son aspect. on peut se figurer un qros donjon carré comme ceux de Çhalucet, Château-Chervis ou Saint Yriex
Ce site était défendu du côte de la rivière par la pente elle-même et du côté des habitations seigneuriales par un profond fossé
Saint-Martial-du-Pont de Noblat
Saint-Martial-du-Pont de Noblat était une cure située sur la rive gauche de la Vienne, au bas de la ville de Saint-Léonard. Saint Martial en était le patron. L’évêque de Limoges y a toujours nommé les curés.
Au XVIIIéme siècle il y avait 260 communiants, environ 347 habitants.
Ont été curés de cette paroisse :
- Martial d’Apsuc en 1466. –
- N… Saulvaige, qui était en même temps curé de Saint-Michel 1536.
- Léonard de Chigot, nommé le 29 octobre 1562. -
- Léonard de Baubiat, le 27 septembre 1628.
- Etienne Tandeau était curé en 1680 et 1686. -
- Etienne de Lajoumard, nommé en 1686, mourut le 10 janvier 1695.
- Léonard de la Chassagne 1705.
- Antoine Peyrusson, ancien curé mort en janvier 1759.
- Pierre Belezy, nommé en 1754. -
- Jacques Farges prit possession en 1786.
Après le Concordat de 1801, cette paroisse de Saint-Martial fut maintenue ; elle a été ordinairement desservie par un des vicaires de Saint-Léonard. Elle possède une petite église, construite vers 1870, en style du XIIIème siècle. L’ancienne église avait été vendue pendant la Révolution, le 28 thermidor en IV (10 août 1796) au sieur Barget, pour la somme de 1 368 francs.
(Archives de la Haute-Vienne, Q 147, n° 244).